Anne PERRY: Un Noël à la campagne

“A quelques jours de Noël, l’ingénieuse grand-mère de Charlotte Pitt enquête sur la disparition soudaine de l’une de ses amies. Mariah Ellison, la grand-mère de Charlotte Pitt, est invitée à passer Noël aux côtés de son amie de longue date, Sadie, et son mari, Barton, dans leur village au cœur de la campagne anglaise. Mais à son arrivée, Mariah découvre que Sadie a disparu sans laisser de traces. Aidée par son intuition sans failles, Mariah doit démêler le vrai du faux parmi les rumeurs et ragots des villageois et découvrir au plus vite ce qui est arrivé à Sadie. S’est-elle enfuie avec un autre homme ? A-t-elle été kidnappée ? Les deux amies seront-elles réunies pour célébrer les fêtes de Noël ensemble ? » (4e de couverture)

Histoire victorienne aux couleurs de Noël! Une ambiance feutrée, des personnages travaillés, une réflexion sur les liens humains – c’est tout le charme des “Petits crimes de Noël” qu’Anne Perry nous livre chaque année au moment des Fêtes, le dernier sans doute cependant de la série, l’autrice nous ayant quitté il y a peu. J’avoue malheureusement que je n’ai guère été emballé par ce dernier opus. Plus plat sans doute que ses précédents ouvrages, trop moralisateur à mon goût, je n’ai pas non plus été charmé cette fois-ci par le côté Club des cinq pour grands d’une aventure qui se déploie au gré des investigations de Mariah Ellison.

Invitée chez son amie Sadie pour Noël, Mariah se heurte à une absence inquiétante. C’est finalement chez Gwendolyn, une connaissance éloignée, qu’elle trouve refuge. Les deux femmes, liées par une curiosité commune et un esprit d’investigation, se lancent dans une enquête pour découvrir ce qui est arrivé à Sadie.  Entre les apparences trompeuses, les faux-semblants et les secrets soigneusement dissimulés, chaque personnage reflète les travers d’une époque victorienne obsédée par les conventions sociales. L’atmosphère de Noël est omniprésente, avec ses détails cosy et réconfortants, même si l’idylle est rapidement ternie par les tensions et les rancunes qui surgissent dans le petit village de St-Helens. Ajoutons à cela des descriptions minutieuses de la campagne anglaise, des cottages enneigés et des librairies pittoresques. Tout cela aurait dû me plaire. Mais la rencontre ne s’est pas faite. Bref, voilà une lecture de Noël qui aura tourné court pour moi cette année.