A christmas auto-swap

  Vous avez peut-être été déjà déçu, comme moi, en vous apercevant que vous étiez resté trop longtemps éloigné du web et qu’à votre retour des réjouissances s’étaient préparées, des groupes constitués, tout un travail mis en place pour permettre de partager quelques petits moments de plaisir dont vous voici exclu par votre négligence. C’est ce qui m’est arrivé récemment avec le Victorian Christmas Swap qu’organisent Lou et Chryssilda. La sociabilité numérique a ceci de cruel qu’elle a horreur du vide. Eloignez-vous, ce sont d’autres que vous qui prennent votre Lire la suite…

Par Cléanthe, il y a

Emile ZOLA: Le Ventre de Paris

Envoyé au bagne de Cayenne parce qu’il a vaguement été mêlé aux émeutes de 1851, qui ont suivi le coup d’État, Florent parvient à s’échapper et à rejoindre Paris. Le voici, en 1858, hébergé par son demi-frère, Quenu, qui, marié à Lisa Macquart, l’une des sœurs de Gervaise (L’Assommoir), tient boutique de charcutier près des nouvelles Halles de Baltard, grandiose vaisseau d’acier et de verre, qui est sans doute le personnage principal du roman. Orphelin, Florent a élevé seul son demi-frère, en s’épuisant à donner des leçons. Et celui-ci l’accueille Lire la suite…

Emile ZOLA: La Curée

Dans ce second volume des Rougon-Macquart, nous retrouvons Aristide, le troisième fils des Rougon, qui vient de monter à Paris, à la suite du coup d’État de Napoléon III, où il espère pouvoir donner corps à ses rêves de fortune. Commissaire voyer assistant à la mairie, grâce à l‘intervention de son frère, Eugène, Aristide décide de changer de nom. Et c’est désormais sous celui de Saccard qu’il va se faire connaître. Saccard comprend très vite, grâce à la position qu’il occupe à la mairie, qu’il y a moyen pour un Lire la suite…

Emile ZOLA: La Fortune des Rougon

On sait que dans Les Rougon-Macquart, Émile Zola a conçu le projet de donner la vision de la France sous le Second Empire à travers le portrait d’une famille, suffisamment diverse pour parvenir à décrire tous les milieux et, passant incessamment de Paris à la province, des lieux aussi divers que les grands ministères, la Bourse, les Halles, la mine ou la campagne française. La Fortune des Rougon est en quelque sorte la préhistoire de ce projet là. Une généalogie un peu laborieuse à résumer introduit les principaux éléments du Lire la suite…

Non, je n’ai pas arrêté de lire

Après une mauvaise fièvre et, plus heureux, des vacances en Italie, je suis en ce moment un peu submergé de travail. Il me reste juste le temps de lire, presque plus rien du tout pour mettre à jour ce blog. Ce n’est que passager. J’ai déjà derrière moi, depuis plus d’un mois que je suis resté silencieux, quelques belles découvertes, des déceptions aussi, et puis un joli projet, dans lequel j’avance patiemment: lire ou relire tous les romans des Rougon-Macquart dans l’ordre d’ici je ne sais quand, mais le plus Lire la suite…

Par Cléanthe, il y a

Alfred de MUSSET: Lorenzaccio

Rejeton de la branche cadette des Médicis, Lorenzo vit dans l’ombre d’Alexandre, duc de Florence, dont il est l’âme damnée et qu’il accompagne dans ses débauches. Mais Lorenzo, naguère étudiant raffiné, admirateur des héros de l’Antiquité, joue un double jeu. En réalité, sa position auprès du duc n’est qu’un leurre: il projette d’assassiner son cousin, afin de permettre aux patriciens florentins de réinstaurer la république et mettre fin à l’infamie. Sur cette première action s’en greffe une deuxième, qui nous raconte les amours d’Alexandre et de la marquise Cibo, qui Lire la suite…

Charlotte BRONTË: Jane Eyre

Jane Eyre est une orpheline, recueillie par sa famille maternelle et qui vit, depuis que son oncle est mort, sous la seule autorité d’une tante par alliance – Mrs Reed – qui ne l’aime guère. Lasse des tourments qu’elle endure, l’enfant accepte de partir en internat. Présidé par un ministre puritain, le pensionnat de Lowood est une inquiétante institution où les jeunes filles sans fortune sont éduquées sans ménagement. Une épidémie frappe les pensionnaires. Et peu de temps après, l’amie que s’y fait Jane, Helen Burns, finit par décéder de Lire la suite…

Anne UBERSFELD: Le Drame romantique

Les Romantiques ont rédigé des drames, comme les Classiques avaient écrit des comédies ou des tragédies. On se souvient que le drame romantique est né de la critique de ces formes théâtrales, au premier chef des règles, accusées d’aliéner la liberté du créateur. Et on croit que lorsqu’on a dit que le drame romantique est une sorte de genre hybride, un peu de tragédie et de comédie mêlée, on a tout dit. C’est là que le livre d’Anne Ubersfeld est précieux. Elle rappelle d’abord que la révolution du drame est Lire la suite…

Saint AUGUSTIN: Les Confessions

Quand on  lit Les Confessions, on n’en retient habituellement que les neuf premiers livres, l’histoire d’un homme de sa naissance jusqu’à sa trente-deuxième année, histoire d’un pécheur et de sa conversion au christianisme, l’un des chefs-d’œuvre de l’autobiographie, sans doute aussi la première du genre, qui a fait souche dans la littérature occidentale et peut-être au-delà. C’est en tout cas souvent le chemin qui aujourd’hui conduit à Augustin: après avoir lu les Confessions de Rousseau ou les Mémoires d’outre-tombe de Chateaubriand, il arrive que le lecteur se dise qu’il serait Lire la suite…