Amos OZ: Entre amis
Au début, au kibboutz Yikhat, on rêvait d’une société fondée sur l’amitié, de décisions relevant de la délibération collective, de tout mettre en commun. On rêvait d’être responsable des enfants des uns et des autres. On aspirait à une autre conception du partage des rôles, à ce que chacun prenne sa part du travail de tous. On pensait qu’on pourrait transformer l’ordre social, qu’on pourrait éradiquer l’envie, la jalousie, la mesquinerie. On croyait qu’on pourrait dépasser la brutalité des hommes……