Du bon usage de la montagne

Soudain, en pleine montée, me voici doublé par un coureur à pied, lancé comme une fusée, en short et tenue légère, qui semble prendre le GR5 pour une piste d’athlétisme. Puis en voici un deuxième, un troisième… J’ai l’impression d’être un éléphant. Pour eux, le relief est un terrain de Lire la suite…

Par Cléanthe, il y a

Une main

Chez un sculpteur, moulée en plâtre, J’ai vu l’autre jour une main D’Aspasie ou de Cléopâtre, Pur fragment d’un chef-d’oeuvre humain;  Sous le baiser neigeux saisie Comme un lis par l’aube argenté, Comme une blanche poésie S’épanouissait sa beauté.  Dans l’éclat de sa pâleur mate Elle étalait sur le velours Son élégance délicate Et ses doigts fins aux anneaux Lire la suite…

Le Phénix…

Toutes les choses au hasardTous les mots dits sans y penserEt qui sont pris comme ils sont ditsEt nul n’y perd et nul n’y gagne Les sentiments à la dériveEt l’effort le plus quotidienLe vague souvenir des songesL’avenir en butte à demain Les mots coincés dans un enferDe roues usées de lignes mortesLes choses grises et semblablesLes hommes tournant dans le vent Muscles voyants squelette intimeEt la vapeur des sentimentsLe coeur réglé comme un cercueilLes espoirs réduits à néant Tu es venue l’après-midi crevait la terreEt la terre et les hommes ont changé de sensEt je me suis trouvé réglé comme un aimantRéglé comme une vigne A l’infini notre chemin le but des autresDes abeilles volaient futures de leur mielEt j’ai multiplié mes désirs de lumièrePour en comprendre la raison Tu es venue j’étais très triste j’ai dit ouiC’est à partir de toi que j’ai dit oui au mondePetite fille je t’aimais comme un garconNe peut aimer que son enfance Avec la force d’un passé très loin très purAvec le feu d’une chanson sans fausse noteLa pierre intacte et le courant furtif du sangDans la gorge et les lèvres Tu es venue le voeu de vivre avait un corpsIl creusait la nuit lourde il caressait les ombresPour dissoudre leur Lire la suite…