Heimatverlust
« Au-dessus des verres que nous vidions gaiement, la mort invisible croisait déjà ses mains décharnées. Nous lancions des jurons joyeux, des blasphèmes étourdis, tandis que, chargé d’ans, solitaire, pour ainsi dire figé, lointain et pourtant proche de nous, partout présent dans son empire vaste et divers, vivait François-Joseph, notre vieil empereur. Peut-être, quelque part dans les replis secrets de notre âme, ces certitudes que nous appelons pressentiments sommeillaient-elles. La certitude surtout que notre vieil empereur mourait un peu avec chacun…